« TOUT EST POSSIBLE ! »
QUELQUES MOTS DE MARC MINKOWSKIAUTOUR DE LA PERICHOLE
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| ©Georges Gobet AFP |
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Car le « petit Mozart des Champs-Elysées » est un compositeur extraordinaire que j’ai beaucoup dirigé.
L’aventure a commencé avec Orphée aux enfers programmé par Jean-Pierre Brossman lorsqu’il était à la tête de l’Opéra de Lyon, et Laurent Pelly réglait alors la mise en scène. Puis les autres titres se sont succédés : La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gérolstein, Les Contes d’Hoffmann, toujours avec Laurent Pelly. J’ai même dirigé les rares Fées du Rhin, opéra romantique en 4 actes créé par le compositeur pour le Hofoperntheater de Vienne ! Sans oublier divers récitals Offenbach notamment avec Anne-Sofie von Otter ou encore un gala de Noël franchement décalé à la Staatskapelle de Dresde mêlant Johann Strauss et Offenbach...
Notre saison s’ouvre donc avec La Périchole. Après le succès bordelais de La Vie parisienne en début de saison dernière, La Périchole est une des rares partitions du compositeur que je n’ai pas encore abordées. Et pourtant... Je l’ai en tête depuis des années. Je devais avoir dix ou douze ans lorsque j’ai vu l’ouvrage à la télévision dans une mise en scène hilarante de Maurice Lehmann avec Jean-Claude Casadesus à la baguette. Et je me souviens des irrésistibles prestations de Jean Le Poulain (le Vice-Roi), Jeanne Berbié (la Périchole), Michel Caron (Piquillo) sans oublier Roger Carel (Panatellas), irrésistible. Avec un Orchestre lyrique de l'ORTF galvanisé.
La genèse de notre nouvelle production bordelaise est assez cocasse. J’ai été contacté il y a deux ans par le Palazzetto Bru Zane qui voulait travailler avec moi sur Le Pont des soupirs, opéra-bouffe qu’Offenbach avait créé en 1861, puis révisé en 1868. Mais après mûre réflexion, j’ai proposé que l’on s’oriente vers la fameuse Périchole. Ce qui a enchanté le Palazzetto, fermement décidé à l’enregistrer.
Après une étape préliminaire au Festival de Pentecôte de Salzbourg dans la version de 1868, cette Périchole — version de 1874 — est musicalement née au Festival de Radio-France à Montpellier cet été. Puis j’en ai confié la mise en scène au jeune et talentueux Romain Gilbert en l’invitant à travailler avec Emilie Valantin car il me semblait que ses marionnettes — toujours incroyablement vivantes - pouvaient apporter à l’œuvre une dimension nouvelle. Car tout est possible avec La Périchole !
Quand on sait que le duo « Vous a-t-on dit souvent... » (Périchole / Piquillo) a été chanté par le tandem Sheila / Marcel Amont ou Thierry le Luron / Nana Mouskouri !!!
Oui, tout est possible !
MARC MINKOWSKI – SEPTEMBRE 2018
